jeudi 30 octobre 2008

41 - 50

41 - Les étoiles

Seul sous les étoiles, je rêve parfois de les approcher, de les saluer de tout près : je me vois enfourcher quelque fantastique Pégase qui m'emporterait jusqu'à la voûte céleste, à la rencontre de ce peuple de lumières. A dos de chimère je quitterais la planète pour rejoindre les feux énigmatiques du ciel...

Et, caracolant sur mon cheval ailé, je voguerais pour toujours dans les champs de constellations. Je me noierais dans ces océans de mystère, buvant à pleines gorgées le vin de la Poésie, ivre d'immortalité, d'infini, d'éternité.

42 - Terrae incognitae

Dernièrement j'ai emprunté les petites routes de campagne plutôt que les grands axes rouges pour venir à Paris. J'ai choisi les routes blanches sur la carte au 1/50 000 où chaque ferme isolée est répertoriée. Je suis allé à la rencontre de la France profonde, paisible, inconnue des citadins, un peu mystérieuse.

De charmants petits clochers perdus dans la campagne ponctuaient ma route. Je suis entré dans l'un d'entre eux pour me rafraîchir et me recueillir. La canicule est moins désagréable dans la verdure et la fraîcheur des sous-bois que dans le béton de la banlieue parisienne. Je me suis mis à haïr encore plus Paris et sa banlieue lors de cette excursion bucolique. Nul besoin de s'exiler à l'autre bout du monde pour trouver le dépaysement : il est à nos portes. Il suffit de s'écarter des grands axes routiers, de pénétrer dans le coeur de la France via ses voies vicinales. Le peuple ne sait pas : il part dans le midi de la France chercher du soleil stéréotypé et des loisirs falsifiés alors qu'à deux pas de chez lui sont cachés les vrais trésors de la France. Il suffit juste de savoir regarder. J'ai croisé sur ma route maints clochers admirables. Humbles, historiques, pittoresques, ils m'ont laissé un goût de bonheur simple et authentique. Moi-même issu de la campagne profonde, j'ignorais qu'il pouvait exister de semblables coins épargnés par la civilisation citadine. Ces petits villages forment une véritable mosaïque d'Arcadies. Ce sont les zones blanches sur la carte.

Autrefois on appelait les coins encore inexplorés de la planète "terrae incognitae".

On pourrait dire que ces zones rurales que j'ai traversées sont les terrae incognitae du tourisme de masse. Des trésors préservés de la bêtise des touristes moyens. Le touriste de base ne voit aucun intérêt à explorer cette France rurale : trop proche de chez lui, pas assez exotique à son goût. Dieu merci, cette belle France est épargnée par ces idiots en shorts.

J'ai l'intention de retourner dans ces royaumes de verdure aux mille clochers, dans ces lieux bénis où tout est "terra incognita".

43 - Le français correct

Réponse à l'attention d'un scientologue au verbe odieux, aux propos infamants, auteur d’un article dans un quotidien national :

Sachez que les détracteurs de votre espèce qui revendiquent si fort leur appartenance au "Club prestigieux de la scientologie" et qui commettent la maladresse d'écrire "délatoires" au lieu de "délatrices" ne sont pas dignes de défendre leur cause à la pointe de la plume. Ils n'ont en ces circonstances d'autre droit que celui de se taire. Votre crime est grand Monsieur, car vous semez l'ivraie dans ce beau jardin qu'est la langue française. Certes cette langue peut être fleurie, verte et même crue au besoin. Mais elle demeure toujours joliment académique sous la plume de ceux qui la respectent. L'incorrection de votre parler vous discrédite. Ouvrez donc un dictionnaire avant d'envoyer vos salades en ces lieux choisis !

44 - Lettre à des vendeurs de voitures

Messieurs,

J'ai la joie de vous signifier que votre discours aux allures sottement standard, au contenu fondamentalement crétinisant a trouvé en moi un fervent adversaire. Vos propos cadrés selon les normes ordinaires, criminelles en vigueur dans ce monde hérétique du travail sont le reflet exact de l'inanité de la société dans laquelle je vis. Je suis résolu à combattre les gens de votre espèce qui impunément s'ingénient à répandre parmi la jeunesse les valeurs viles de notre époque.

Combien de jeunes esprits sans jugement se laissent tenter par le culte impie de l'emploi, du salaire, de la sécurité matérielle ? Vos idéaux professionnels sont des Graal de brèves portées qui rendent l'Homme vulgaire, trivial, indigne.

Sur un plan plus personnel vos desseins me paraissent minables, mesquines, honteuses pour une âme de bien comme la mienne. Les sots métiers existent, et ce que vous proposez en est la preuve magistrale.

Dans votre annonce vous osez user du terme «talent» pour mieux appâter vos proies imbéciles, comme si le fait de vendre des voitures nécessitait d'avoir ce que vous appelez du talent. Emploi abusif, galvaudé, flagorneur d'un mot passe-partout dans le monde inepte des commerciaux.

Je n'adhère pas à la religion Renault qui fait de ses adeptes des esclaves, des serviteurs de votre enseigne, des machines à vendre. Les proxénètes de votre espèce n'agréent pas à mon coeur demeuré pur. Vous ne ferez pas de moi un vendeur, un corrupteur, un racoleur. Intactes je garderai vertu, innocence, joie de vivre.

Je suis une âme libre.

45 - Encore une lettre envoyée aux employeurs

Messieurs,

C'est avec cœur que je réponds à votre annonce, comptant sur le prompt succès de cette personnelle entreprise de sabordage, et ce afin d'être certain de n'avoir jamais à me mettre à votre service. Vaille que vaille, je fuis le monde des entreprises en me faisant connaître des principaux grands employeurs de la contrée.

J'espère que vous voudrez bien voir en moi la personnification la plus achevée de la mauvaise volonté, la contre valeur parfaite de notre société, la figure désespérante de ce que l'on ne saurait concevoir dans le monde réglé, codifié, sacralisé du travail.

Je vais avec grande insolence, autant d'inconscience et sans nul regret sur mes 38 ans. De toute mon existence, je n'ai pas travaillé plus de trois mois, en tout et pour tout. Je ne m'en porte que mieux : santé excellente, moral au plus haut, finances stables (la grâce, la divine providence). Ce qui n'est pas le cas de mes semblables s'ingéniant à besogner tous les jours de leur vie.

Je suis un oisif. Je ne fais strictement rien de mes saintes journées. Du moins rien qui vaille à vos yeux. Je voue ma peine à la belle inutilité. Ma plus chère occupation consiste à pratiquer l'oisiveté aristocratique, au gré de mon humeur ou du temps qu'il fait. Je suis un rentier, un désoeuvré. Quelques paysans besognent sur mes terres héritées. Je gère tout ça de loin avec détachement. Voire négligence. Mais cela ne suffit guère pour occuper les heures creuses de mes journées creuses. J'occupe le reste de mes jours libres à observer mes semblables "favorisés par le sort" qui trouvent leur contentement dans le labeur quotidien, pour mieux porter sur eux mon regard hautement critique.

J'évite tout commerce, de près ou de loin, avec la gent laborieuse (patronale, ouvrière et artisanale). Toutefois je daigne me frotter à ces jolis, de temps à autre. Et puis je leur trouve quelque attrait à ces travailleurs, à ces patrons, à ces employés, par-dessous leurs blouses, leurs costumes, leurs déguisements.

Je les taquine avec charité, leur porte attention avec condescendance. Je leur parle également, mais toujours en choisissant bien mes mots, de crainte de les blesser. Il convient de les ménager, mais surtout de flatter leur religion, le travail étant chose sacrée pour les pions d'usine de leur envergure. Un minimum de psychologie évite bien des heurts et permet de dompter ceux qui travaillent.

Bref, mes rapports avec les travailleurs sont enrichissants. Ils m'offrent le spectacle gratuit et plaisant de que je ne saurais être : prompts au travail, consciencieux à l'extrême, admirables de ponctualité, courageux jusqu'à l'héroïsme, patients comme des saints, ardents à l'ouvrage, matinaux cinq à six fois par semaine.

Certains en ont "plein les reins", d'autres en ont "plein le dos", d'autres encore en ont "plein la tête". Et ils sont tous près de chez moi. Ce sont mes semblables, mes contemporains, mes frères. Et pas un parmi eux pour faire l'éloge de l'oisiveté. Pas un. Permettez-moi de prendre la parole à leur place : je suis l'incarnation de leurs rêves. Ou de leurs non-rêves.

Je suis leur ennemi, puisque je suis l'Ennemi du Travail.

Cependant, sans eux qui serait là pour faire en sorte que je puisse vaquer à mes chères futilités, chauffé au moyen de leur charbon, choyé grâce à leurs usines, nourri du grain de leurs efforts ? Et puis surtout, comment tuerais-je le temps s'il n'y avait personne à regarder travailler ? Le travail des autres est donc utile ! La morale est sauve...

Les promesses palpables de ce monde mercantile ne m'agréent guère et je vous abandonne volontiers, Messieurs les employeurs, ces trésors qui sauvent les apparences. Sans le travail, que seriez-vous donc ? Plus rien du tout.

Ma souveraine oisiveté sert mieux le monde que vos agitations professionnelles : je ne produis rien. Absolument rien. Nulle richesse issue de mes dix doigts pour plaire aux gens de votre espèce. Je suis un heureux parasite, le premier des profiteurs, le dernier des Mohicans. Grâce à ceux qui travaillent, je puis m'adonner sans entrave à mon passe-temps favori : ne rien faire du matin au soir. Professionnellement parlant.

Vous êtes producteurs de néants nommés «confort matériel», «sécurité de l'emploi», «assurances temporelles»... Rien que du vent. Un peu de paille, beaucoup de fumée. Vous promettez une belle fiche de paie à la fin du mois à conserver comme un talisman. Carotte mensuelle.

Quant à vos coups de bâtons, ils ne sauraient m'atteindre : je plane toutes ailes déployées au-dessus du troupeau. Albatros de la condition humaine, je m'abreuve de Poésie, me nourris de Beauté, vis des fruits du Ciel.

La grande mode de nos jours étant à l'emploi, la jeunesse n'a plus que cette piètre ambition. Je ne saurais, quant à moi, me baisser à la hauteur de vos boutons de chemises pour asseoir ma demeure en ce monde.

46 - La grande Crâneuse

Monsieur,

Aujourd'hui c'est votre fête. Peu habitué à recevoir des hommages, vous voilà servi : c'est aujourd'hui qu'on vous enterre. Rassurez-vous, vous n'aurez aucun discours à prononcer. C'est vous le héros.

Aujourd'hui vous êtes grand, solennel. Et assez crédible. Etendu dans votre linceul, vous avez les allures d'un digne pontife de l'administration. Un vrai notable ! Ha ! cet homme quasi homérique que vous n'avez jamais été dans votre vie... Ce front de chef de rayon, de responsable syndical, de gagnant du loto, vous l'avez enfin hérité. Pour une fois la bière vous donne de la prestance. Quel panache vous confère votre nouvel état ! Recte, hautain, indifférent... Un vrai seigneur.

Vous êtes presque impressionnant dans votre soudaine immobilité. Méconnaissable.

On fait silence autour de vous. On s'abstient même de fumer. Vous voyez, il suffit de pas grand-chose pour que l'on vous respecte : de la rigidité, un peu de pâleur, ce je-ne sais-quoi de formel, de formolé, de naturel. Vos proches, hérétiques, s'imaginent que vous irez directement au trou, que tout est fini pour vous. Vous le pensiez aussi, Monsieur.

Moi je vous dis que ce n'est que le commencement pour vous. Le plus dur, c'est qu'il faudra vous habituer à avoir de l'esprit. Beaucoup d'esprit. Rien que de l'esprit : vous ne vivrez désormais qu'à travers cette constante essentielle qui faisait si cruellement défaut à votre existence terrestre.

Aussi, je vous souhaite vraiment bon courage, Monsieur le mort.

47 - Eloge des privilèges

Voici un texte envoyé au journal "Le Figaro". Une bonne leçon pour ses prétentieux journalistes qui se targuent de travailler dans un journal gouvernemental formel, sûr, assis, de référence.

Sachons de temps à autre railler les si conventionnels et trop habituels héros de notre panthéon littéraire... Monsieur Beaumarchais, je vous tiens tête ! Pour une fois donnons la parole à l'espèce haïe :

- Figaro, parce que vous n'êtes qu'un valet vous pensez valoir votre maître à qui vous devez tout. Et si vous vous enorgueillissez d'avoir de l'esprit, je vous rappelle que vous n'avez point d'or, et encore moins de titre de noblesse. Je puis m'enorgueillir moi, d'être bien né. Mais vous, qu'avez-vous à opposer à ma particule, Monsieur le bel esprit ? S'il est vrai que tout l'or du monde ne saurait donner de l'esprit à un honnête homme, il est également vrai que tout l'esprit du monde ne saurait pour autant faire d'un valet un marquis. Valet vous êtes, valet vous demeurerez. Votre esprit, m'entendez vous, votre esprit Figaro ne pourra jamais rien y faire... Vous me devez obéissance, respect, reconnaissance. Je suis votre maître. Sans moi vous n'êtes rien. Vous êtes à mon service et si je n'étais pas là pour entretenir votre mauvaise graisse de roturier vous n'auriez pas l'occasion d'avoir tant d'esprit et si peu de modestie. Je puis être raillé par mon valet, je ne serai pas moins son maître. Mais vous ? Changez de maître à votre guise, valet vous demeurerez. Vous avez de l'esprit, cependant vous n'avez ni argent, ni château, ni titre, ni rien de ce qui fait que je suis pour vous ce sujet de joyeuse raillerie.

Vous croyez sans doute que l'esprit fait l'homme en ce monde ? Détrompez-vous. C'est la naissance, et rien que la naissance qui fait l'homme. La preuve : vous êtes un valet et vous n'êtes rien, tandis que je suis votre maître et je suis mieux loti que vous. En vertu de mon or, de mon titre de noblesse. Si vous pensez que mon or et mon titre ne valent rien, que fais-je en si haute position ? Et si l'esprit dont vous faites si grand cas vaut plus que mon or et mon titre, que faites-vous donc ici costumé en serviteur ? Vous faites le procès des privilèges injustes, de la richesse facile, du luxe honteux, de la bêtise de vos maîtres, mais Monsieur que feriez-vous si comme moi vous étiez arrivé au monde dans la soie, roulant sur l'or sans l'avoir mérité autrement que par la grâce d'être bien né, banquetant trois fois par jour sans autre raison que celle qu'il faut bien manger pour demeurer en vie, dansant tous les soirs au bal en galante société parce qu’il faut bien remplir les jours qu'il nous est donné de vivre ? Que feriez-vous d'autre ? De l'esprit vous croyez ? Certes pas ! Vous tiendriez ce semblable discours, trop jaloux de la fortune tombée du Ciel sur votre tête.

Le sort vous a fait valet et du haut de votre bel esprit vous frondez votre maître, mais au fond de votre coeur médiocre vous auriez mieux aimé être à ma place. Si à vos yeux il faut mériter les honneurs non par la naissance mais par la vertu, le travail, la religion, quel sort réserveriez-vous à ceux qui n'ont pas votre chance d'avoir de l'esprit, et qui en outre n'ont comme moi ni vertu, ni courage, ni religion ? Vous feriez mettre les seigneurs au service de leurs valets sans doute ? Et au nom de quoi la valetaille mériterait telle faveur ? Ainsi il suffirait d'être un laquais de votre espèce pour s'arroger le droit de faire la loi parmi les belles gens argentés et titrés ? Est-ce donc là votre jolie conception de l'ordre des choses ?

Taisez-vous donc et retournez à vos domestiques besognes. C'est pour cela que je vous paie, laquais ! Votre esprit vous dessert en tel cas, tandis que mon or et ma particule me mettent à l'abri de devenir ce que vous êtes. Ce qui prouve l'inanité de vos belles idées. Seul l'argent donne le pouvoir. Et même lorsque vous aurez compris cette vérité, cela ne vous donnera ni argent ni titre pour autant puisque, définitivement, vous n'êtes point de belle naissance.

48 - L'ineptie de certaines listes

Un monde inconnu s'ouvre à moi. Les choses prennent une couleur nouvelle, un sens autre. Je ne reconnais plus rien autour de moi, ni sur le NET. Tout me devient étranger. L'espace n'a plus d'ampleur, les objets n'ont plus de poids et les quatre murs qui m'encerclent ne veulent plus rien dire. J'ai perdu mes repères du quotidien.

En entrant dans la liste, je suis entré dans un autre monde. Au bord du vide. Je ne sais pas encore où je suis, mais je sais que ce monde, c'est celui des consciences exilées. Ici plus rien ne peut advenir parce que tout est figé. Les objets sont là, mon écran est face à moi et je puis le mouvoir si je veux, mais il n'y a aucune signification à tout cela. Il n'y a plus de fondement. L'endroit où je suis n'est pas un endroit. L'espace et les choses ont beau m'entourer, ils demeurent absents parce qu'infiniment loin de moi. Je suis sorti d'un univers pour entrer dans un autre, sans consistance ni saveur, ni signification. J'ignore toujours où je suis en cet instant précis, mais là où je suis je sais que c'est l'absence, le vide, le rien. Silence et inertie.

Les choses sont là, mais une sorte de brume les nimbe. Je prête aux objets une réalité informe, impondérable, une existence sans question ni réponse. Monde bizarre... J'ai l'impression de ne plus faire partie de ce qui m'entoure. Pourtant je puis encore me poser la question de savoir quel est ce monde où je me trouve, parce qu'à l'instant où j'écris ces mots je commence enfin à y voir clair...

La réponse est en train de se former en ce moment-même dans ma conscience égarée, à la fois simple et terrible. A présent je sais où je suis, je sais comment se nomme cet univers si particulier, si opaque, si indéfinissable, et pour tout dire si ennuyeux... Je sais où a atterri ma conscience à travers cette liste.

Je ne suis nulle part.

49 - Un jet de fiel

Souvent j'entends des quidams affirmer avoir une "PASSION" pour l'écrit. Je m'adresse à ces pigeons au vol ras :

Connaissez-vous le sens du mot "passion" ? Terme employé à tort et à travers pour signifier que l'on aime les poissons rouges, les haricots verts ou le cinéma américain commercial... Bref, un mot vide. Dans la bouche de certains écervelés il est utilisé de manière aussi sotte et stérile que les termes "GENIAL" et "SYMPA".

Vous n'avez nullement la passion des écrits. Vous êtes simplement victime d'un conditionnement qui aliène votre pensée, vous fige les neurones, vous amollit la tête et le coeur, comme tous les gens de votre espèce. L'écriture est votre "passion". Un passe-temps "génial" et "sympa" pour abruti moyen.

50 - "Sensibilité à fleur de peau" et autres niaiseries

Une de mes lectrices m'avez écrit : " je vous perçois comme quelqu'un de très sensible et donc réceptif"...

Et moi j'ajouterais, pour rester dans la même veine stérile et "imbécillisante" qui inspire cette sotte admiratrice, qu'elle a une "sensibilité à fleur de peau", et encore que :

"Derrière sa carapace parfois un peu bourrue se dissimulent des trésors d'humanité..."

Mais aussi que :

"Elle a souffert dans sa vie et elle est très généreuse, formidable, extraordinaire, etc, etc..."

On connaît tous la sempiternelle chanson.

Les histoires de sensibilité, de réceptivité, de générosité, c'est comme les "SYMPAS" et les "GENIAL" si souvent entendus : ça permet de boucher des trous quand on n'a rien à dire.

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